jeudi 22 octobre 2015

Montréal : 16e festival du monde arabe


Sur fond de couleurs automnales flamboyantes, dans le Montréal de Jeanne Mance et Paul de Chomedey, la musique, les vocalises, les conférences et le cinéma saluent la 16e édition du Festival du monde arabe dont nous avons retenu quelques dates...

Miriam Khalil dans le rôle d'Elvira,
Don Giovanni
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MUSIQUE & CHANT

Empreinte des influences de son Liban natal, Miriam Khalil,
soprano libano-canadienne, interprète des chants traditionnels arabes, accompagnée du pianiste Julien LeBlanc, soliste et chambriste. Une programmation sur formation classique et répertoire oriental…

Le 01/11/2015 à 20h00 / 8:00 pm
Salle Claude-Léveillée, Place des Arts - 175, rue Sainte-Catherine Ouest
Réservation : 514 842-2112


Chanteuse et oudiste d’origine libanaise, Lamia Yared est la fondatrice de l’ensemble Zaman composé de Nizar Tabcharani au qanun, Nathaniel Huard au riqq et bendir et Nicolas Royer Artuso au violon.
Improvisations instrumentales et Muwashahat, sur le thème de l’amour courtois, l’ensemble Zaman vous plonge au cœur d’une époque révolue, mais toujours vivante, des vieux souks d’Alep et du Caire jusqu’aux jardins de l’Alhambra, sur impressions ottomanes...
Le 03/11/2015 à 20h00 / 8:00 pm
Salle Claude-Léveillée, Place des Arts - 175, rue Sainte-Catherine Ouest
Réservation : 514 842-2112


CINÉMA

GHADI d’Amin Dora

Avec Georges Khabbaz (Liban, Qatar, 2014 – arabe, VOSTA)
Leba, professeur de musique, épouse son amour d’enfance Lara et s’installe avec elle dans un des quartiers populaires d’un village libanais traditionnel situé en bord de mer. Famille, voisins et amis sont déçus : Leba n’a pas de fils. Après avoir donné naissance à deux filles, Lara est enfin enceinte d’un garçon ! Les examens médicaux prénatals confirment au couple tourmenté que la mère attend un enfant à besoins spécifiques. Le petit Ghadi sera-t-il un poids pour sa famille ou, au contraire, apportera-t-il joie et bonheur à son foyer ? Des phénomènes étranges vont se manifester au sein du petit village et changer la vie et les croyances des habitants.
Prix du public – Festival International du Film Mannheim-Heidelberg 2014
KNN Award (prix du public) – Festival international du film de Busan 2014
Prix du public – Arabian Sights Film Festival de Washington 2014
Murex d’Or du meilleur film et du meilleur acteur (Georges Khabbaz) – Murex d’Or 2014
Meilleur film et meilleur acteur (Georges Khabbaz) – La nuit des Mabrouk 2014

Le 31/10/2015 à 19h00 / 7:00 pm

Cinéma du parc – 3575, avenue du Parc, Montréal



I AM NOJOOM, AGE 10 AND DIVORCED, de Khadija Al-Salami
(France, Yemen, EAU, 2015 – arabe, VOSTA)
Une petite fille de dix ans entre dans une salle de tribunal, regarde le juge droit dans les yeux et lui dit “je veux divorcer”. Elle s’appelle Nojoom, elle a été mariée de force à un homme qui a 20 ans de plus qu’elle, et elle s’est échappée. Mais au Yémen, il n’y a pas d’âge légal pour se marier. De la réalisatrice Khadija Al Salami, elle-même ayant connu le même parcours.
Prix de la meilleure fiction – Festival International du Film de Dubaï 2014.

Le 01/11/2015 à 17h00 / 5:00 pm

Ancien cinéma ONF - 1564, rue St-Denis, Montréal



SALON DE LA CULTURE

Conférence : "Soufis, humanistes en danger ?"
Avec la participation d'Omar Koné, directeur du Centre soufi de Montréal, Rachad Antonius, professeur à UQAM, et Karim Ben Driss, professeur. Modérateur : Mouloud Belabdi.

Le 02/11/2015 à 18h00 / 6:00 pm - Entrée libre

Salle Claude-Léveillée, Place des Arts - 175, rue Sainte-Catherine Ouest



  

jeudi 8 octobre 2015

Une histoire algérienne : les harkis restés en Algérie




J’ai été élevée dans l’idée que ces hommes, dénommés « harkis », avaient trahi leur pays. Pis, avaient participé aux côtés de la soldatesque française à des opérations de la honte : exactions, viols, tortures, terre brûlée. Les films traçant la guerre d’indépendance, les pièces de théâtre et les romans, la rencontre d’un ou de deux harkis en France m’avaient confortée dans cette idée.
Les ans ont passé, mon regard a changé car pour pouvoir fustiger ces « harkis », encore fallait-il écouter tous les sons de cloche. Bien sûr, ma conviction demeure, elle est la même mais la sagesse venant, en recherchant une vérité, je me suis dit que cette vérité pouvait déterrer des faits pas très beaux, y compris du côté de ceux qui s’étaient investis de la parole sacrée de l’indépendance. Les héros sont morts, les traîtres sont classifiés des deux côtés de la Méditerranée, recevant le poids d’une histoire où il est, à présent, nécessaire de les entendre – sans pour autant justifier leur rôle durant ces années de guerre coloniale et algérienne.
Aussi m’est-il paru objectif de parler ici, de l’ouvrage de Pierre Daum, Le dernier tabou ou les témoignages de harkis demeurés en Algérie après l’indépendance. Est-ce à dire que les moutons noirs n’étaient pas si noirs que cela pour les avoir acceptés dans une Algérie qui continue de brandir le spectre de la trahison de certains des siens ?
Pierre Daum ouvre les pages sur deux ans de témoignages – en Algérie – d’anciens soldats de l’armée française régulière, de civils pro-Français et de ceux qui furent recrutés en tant que supplétifs. Allons à la rencontre de ces témoins, de ces « harkis » qui nous racontent ce qui fut à l’origine de leur engagement et comment vivent-ils dans l’Algérie qui semble tout de même leur avoir pardonné – du moins ceux qui ont été autorisés à y rester ou à revenir comme ce fut le cas de certains.

F. C.-A.



Aux éditions Actes Sud
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