vendredi 25 septembre 2009

Mounir Fatmi et Latifa Eschakhch à la 10e biennale de Lyon

La 10e Biennale de Lyon, qui a commencé le 16 septembre 2009 dernier, continuera jusqu’au 3 janvier 2010. Il faut rappeler que cet événement a été lancé en 1991 par le ministère français de la Culture et la Ville de Lyon et a pris une grande place dans l’univers artistique comme la sculpture, la peinture. L’édition ouverte sous le thème « Le spectacle du quotidien » nous donne ainsi l’opportunité d’aller à la rencontre de deux artistes marocains, Mounir Fatmi et Latifa Echakhch.

Le tangérois Mounir Fatmi présente un parcours artistique à la palette diversifiée car l’artiste a touché à tous les domaines : dessin, peinture, sculpture, vidéos qui sont autant d’éléments lui ayant permis de libérer l’espace expressif et d’arrêter le regard. Parmi ses œuvres, beaucoup sont dédiées à la ville de New York car il semble que l’artiste ait une prédilection pour cette ville. Œuvres quelquefois provocantes comme celle des fils reliant le Coran à un livre sur l’érotisme, Mounir Fatmi se démarque du classicisme ambiant ou militant, voire originel, que l’on trouve souvent chez bien des artistes du Maghreb.
Exposé dans plusieurs pays comme la Suède, le Japon, l’Angleterre, l’Allemagne et les Etats-Unis, il ne finit pas de surprendre par son travail qui sera couronné par le Grand prix Sédar Senghor à la 7e Biennale de Dakar et le Uriôt prize de la Rijksakademie d’Amsterdam. En 2007, il sera sélectionné à la 52e Biennale de Venise et dans plusieurs biennales (Luanda, Sharjah en Jordanie et Serbie). En 2008, il expose une peinture murale au Centre Georges Pompidou et participe à l'exposition Flow (Studio Museum de Harlem, New York) et à l'exposition Traces du Sacré à la Haus der Kunst (Münich). 

Latifa Eschakhch, née à El-khenansa (Maroc), est une plasticienne qui se partage entre la France et la Suisse. Ses sculptures sont autant d’expressions liées à l’Homme, à son environnement et à son Histoire. En profondeur, on observe dans ses œuvres les mutations interculturelles qu’elle interprète avec un rare sens de la synthèse et de l’esthétique. Son travail ne repose pas sur un cheminement torturé comme chez Jean Dubuffet ou psychédélique comme Georgia Russel ou encore comme la jeune Vincianne Roulet qui joue avec le végétal dans le gigantisme mais un voyage ancré dans le monde du 21e siècle, tel que le voit la plasticienne, avec des assemblages, des dessins et des compositions jouant sur deux, trois dimensions. Elle nous donne alors sa vision et notre propre interprétation de cette vision. Sur la scène internationale artistique, son travail a fait l’objet de plusieurs expositions comme en Allemagne, en Belgique, en Iran et jusqu’en Corée du Sud et en Thaïlande.

Sources : 
www.biennaledelyon.com et  www.mounirfatmi.com

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