mercredi 22 août 2018

Clin d'oeil : KIM Minseok, immuabilité et coréanité






Native or native, une perpétuation de vies, avec leurs rides et leurs poses statiques. C’est comme si, au-delà de l’image, le photographe coréen KIM Minseok volait au Temps la mémoire d’un peuple, celui de gens saisis gravement, immuables, comme ces photographies d’arrière-grands-parents dont on feuillette l’album avec émotion, un rien nostalgique de ces vies à la manière d'autrefois. Ce cheminement s’est déjà traduit par deux séries de portraits : Korea, God, FatherMongolia Diary et Bengladesh Diary.


Il avoue être assez lent dans son travail et, de ce fait, il n’a pas photographié les autochtones des différentes régions de la Corée mais qu'il envisage certainement de faire. Il s’est attaché à saisir ceux du sud, dans leurs lieux de vie d’où ils n’ont jamais bougé. Pour lui, la série Native or native est un cheminement de son Moi en tant que Coréen. Il a si bien rendu les expressions que l'on demeure comme suspendus à cette plongeuse ou cette old lady assise sur un maru ou, encore, cet enfant pris sur le vif. 


KIM Minseok est né à Gwangju et est sorti diplômé de la Faculté de photographie et de cinéma de l’Université Kyungil depuis peu. Récompensé par la Société des photographes de Corée qui lui a attribué le prix du Jeune photographe en 2012, il se partage entre son pays et la France aujourd’hui pour aller plus à fond dans son idéal artistique.
Native or native, une exposition à voir au Plus 82 Paris.
Jusqu'au 22 septembre 2018.

Le Plus 82 Paris a été créé à l'initiative de jeunes coréens pour des échanges culturels entre la Corée du Sud et la France.

11 bis, rue Vauquelin
75005 Paris


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