vendredi 27 novembre 2020

Papicha, une échappée hors de l'écran

 

Film dans la longue suite des soubresauts et éclairages sur l’Algérie, Papicha entre dans une presque clandestinité depuis son interdiction en salle dans le pays. Le film fait une sorte de transition entre le peuple de 1954 qui se révolte pour sa liberté et le Hirak qui s’est plongé dans une « guerre » de clans, entraînant une bonne proportion de la jeunesse en mal de vie. Et entre ces deux périodes, il y a plus de dix années de tueries, de peur au ventre, d’enlèvements que le régime algérien camoufle sous le couvert d’intégristes et de bandes disséminées dans le « maquis ». Un peuple entier est pris en otage entre l’endoctrinement intégriste – il n’avait d’autres choix que d’y adhérer – et les manipulations oligarchiques.
Et, dans cette période embrasée, ce sont les femmes qui paieront le prix le plus fort : c’était le hijab ou la mort. Et au-delà, c’était la vision de l'esprit mortifère, calfeutré sous le minaret et le silence.
Papicha de la réalisatrice Mounia Meddour, est un long-métrage certes mais il est aussi un documentaire, un témoignage détourné pour mieux accuser.









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