mercredi 16 décembre 2020

Culture, interculturalité, acculturation ? Où se situe la frontière ?

A priori, la première réflexion qui nous vient à l'esprit, c'est que la culture, dans son concept global, a reculé et bien reculé. En commençant par l'école puis en continuant avec les déracinements, complétés par une politique économiste à outrance.
Ensuite, l'on a à nous pencher plus avant et dans chaque secteur de / sur cette culture qui nous échappe parce qu'elle se vit autrement, elle s'aborde autrement, elle dessert ou véhicule autrement. 
La culture n'est pas cette sphère hautement prestigieuse, fréquentée et usitée par le panthéon, elle charrie aujourd'hui tant de phénomènes générés par cette mondialisation des échanges et, de ce fait, des flux migratoires qui se font dans des conditions extrêmement critiquables. Comme si le tout laisser-aller est excusé par les urgences économiques et sociales du monde. 
Mais pas seulement car les modèles de société, l'individualisme confronté au communautarisme / identités, induisent une sorte de parcellisation de la culture : celle-ci devient une culture de défensive - "nous n'avons pas les mêmes valeurs" - à la culture du tout venant - nous n'avons pas d'autre mot - une indigence pour ceux qui "n'ont pas les mêmes valeurs" : l'interculturalité devient le phénomène à abattre en quelque sorte mais qui devient la dominante dans cette mondialisation des échanges culturels.

Mais nous n'en dirons pas plus car, c'est nous avancer sur un terrain délicat qu'il faut manier avec circonspection.
Nous laissons donc la parole à Geneviève Vinsonneau via son formidable "Comment comprendre l'acculturation ?" dans Mondialisation et identité (Editions De Boeck)










Geneviève Vinsonneau est Docteur d’État en psychologie sociale.

vendredi 27 novembre 2020

Papicha, une échappée hors de l'écran

 

Film dans la longue suite des soubresauts et éclairages sur l’Algérie, Papicha entre dans une presque clandestinité depuis son interdiction en salle dans le pays. Le film fait une sorte de transition entre le peuple de 1954 qui se révolte pour sa liberté et le Hirak qui s’est plongé dans une « guerre » de clans, entraînant une bonne proportion de la jeunesse en mal de vie. Et entre ces deux périodes, il y a plus de dix années de tueries, de peur au ventre, d’enlèvements que le régime algérien camoufle sous le couvert d’intégristes et de bandes disséminées dans le « maquis ». Un peuple entier est pris en otage entre l’endoctrinement intégriste – il n’avait d’autres choix que d’y adhérer – et les manipulations oligarchiques.
Et, dans cette période embrasée, ce sont les femmes qui paieront le prix le plus fort : c’était le hijab ou la mort. Et au-delà, c’était la vision de l'esprit mortifère, calfeutré sous le minaret et le silence.
Papicha de la réalisatrice Mounia Meddour, est un long-métrage certes mais il est aussi un documentaire, un témoignage détourné pour mieux accuser.









mardi 10 mars 2020

Le Mot de la Rédaction


Bonjour !


Notre dernière publication remonte à septembre 2018, il va s'en dire qu'Arabian People, Maghrebian World a délaissé ses abonnés et ses lecteurs. Le magazine culturel connaît quelques essoufflements, faute d'auteurs collaborateurs !
Notre souhait et celui de quelques-uns d'entre vous - éditeurs, auteurs - est de poursuivre l'objectif que nous nous sommes fixés lors de la création d'Arabian People, Maghrebian World et, de ce fait, nous tenterons de rester fidèles à notre ligne éditoriale :  malgré les agitations qui les secouent, le Monde arabe et le Maghreb sont aussi l'univers de la littérature et des arts. 
En cela, il veut être une fenêtre ouverte sur tout qui se crée et qui s'écrit.
Merci à tous ceux qui sont venus et ne nous ont pas oubliés !
F. Chaim-Allami
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