Film sur le Liban après les bombardements israéliens de 2006, « Je veux voir » sort dans les salles françaises le 3 décembre 2008. Le film avait été sélectionné dans la catégorie Un certain regard au 61e Festival de Cannes. Avec Rabah Mroué et Catherine Deneuve.
Cinéaste libanaise, Joana Hadjithomas vit et travaille avec son compagnon Khalil Joreige. Le couple s’intéresse tout particulièrement à l'impact de l’image sur le monde arabe et enseigne à l’Université de Beyrouth. Née en 1969 à Beyrouth, Joana Hadjithomas grandit dans un petit village libanais où Khalil Joreige (né aussi la même année !) est son voisin. Ils se croisent souvent mais ils n’approfondissement pas pour autant leurs relations. C’est seulement en 1989, alors qu’elle est en vacances à Paris qu'elle se rapproche de Khalil Joreige qui vit et suit des cours de philosophie non loin de la capitale française. La guerre civile se prolongeant au Liban, elle s’inscrit pour des études en Lettres à l’Université de Nanterre (banlieue parisienne).
Plus tard et jusqu’à aujourd’hui, Joana Hadjithomas prend en charge le département « scénario » de l’Institut d’études scéniques audiovisuelles et cinématographiques de l’Université Saint-Joseph à Beyrouth. Dès 1990, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige commencent à photographier Beyrouth et immortalisent les vestiges urbains de la guerre. Leur première exposition « Beyrouth, fictions urbaines » a lieu à l’Institut de monde arabe de Paris et sera suivie d’une autre exposition Wonder Beyrouth, l’année suivante. C’est après deux petits courts métrages, The agony of the feet et 333 Sycomore, produits en 1994 que les deux réalisateurs-scénaristes réaliseront «Fautes d’identités» en 1996 avant de se lancer dans un premier long métrage, Autour de la maison rose, en 1999.
Le couple enchaîne tour à tour avec deux documentaires et une fiction, l’un, du nom d’une prison du sud du Liban, Khiam (2000), puis Le film perdu (2003) qui relate leur recherche de l’unique copie du film Autour de la maison rose perdue sur la route du Yémen, et, enfin, le court métrage Cendres (toujours en 2003).
En 2006, c’est la sortie de A perfect day, puis la réalisation de Je veux voir. De ce dernier film, les deux réalisateurs diront : « Une nouvelle guerre mais pas une de plus, une guerre qui vient briser les espoirs de paix et l’élan de notre génération. Nous ne savons plus quoi écrire, quelles histoires raconter, quelles images montrer. Nous nous demandons : « Que peut le cinéma ? ». Cette question, nous décidons de la poser vraiment. »
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