Le poète albanais Ali Podrimja est décédé alors que se
déroulait le festival Voix de la Méditerranée de Lodève.
A peine a-t-il fait entendre sa voix aux poètes et participants présents à Lodève et qui
n’avaient jamais eu l’honneur de le rencontrer, qu’il est parti pour le long
sommeil sans que l’on ait eu assez de temps pour dialoguer - malgré la
difficulté de la langue - avec lui parce qu’il est une grande voix de la
culture poétique européenne et universelle.
Les poètes d’Europe et tous ceux qui l’ont lu, l’ont
rencontré et écouté, ont une pensée pour cette poésie à l’écriture plus que
contemporaine car elle traversera les temps et ne connaîtra jamais le silence
de l’oubli. Ali Podrimja fut apprécié dans sa contrée, par la diaspora albanaise et, tout récemment encore en Belgique puisqu'il fut l'invité, en juin dernier, de la Maison de la poésie de
Namur.
Il lui a été rendu hommage par l’un des siens dans une anthologie
de la poésie albanaise traduite et
éditée par Robert Elsie et Janice Mathie-Heck. Parue aux Etats-Unis sous le
titre de Lightning from the Depths / La foudre des profondeurs, une anthologie
de la poésie albanaise (Northwestern University Press, Evanston, Illinois,
2008), l’anthologie regroupe plus d’une dizaine de poèmes traduits d’Ali
Podrimja parmi lesquels Ghazal ; La
maladie de ma famille ; L'horloge morte ;
Et vous Morte ;
La mort était plus rapide ; La prairie.
En 2000, les éditions Cheyne ont publié, en édition bilingue, Défaut de verbe (traduit de l’albanais par Alexander Zotos).
Solitude
le monde est resté là
planète d’exil
fine fleur du silence
épée pointée
sur l’iris de la lumière
il fuse des éclairs
(Trad. Alexander Zotos)
Œuvres d’Ali Podrimja
Appels (1961)
Les mouchoirs des salutations (1963)
Le jeu sous le soleil (1967)
Jolie douleur (1967)
Sampo (1969)
Le torse (1971)
L’ombre de la terre (1971)
Le Verbe (1973)
Credo (1976)
L’Equilibre (1981)
Lum Lumi (1982)
Sourires dans la cage (1994)
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