Rami Essam, la voix de la place Tahrir, le chantre d'une jeunesse montante, disant son mal-être et son désir de briser le silence, d'abattre les murs et les montagnes. Rami Essam n'est pas un chanteur à la voix amplifiée sinon que par le désir de réveiller les consciences, dans la belle tradition issue de Sayid Darwich. Il n'est pour le peuple égyptien que celui qui lui chante, certains soirs de grande colère et de brassages d'émotions,
"Parce que tu es égyptien, tu dois souffrir de perdre ta dignité dans tous les sens du terme"
Il ne sera plus le chanteur de l'émotion pour jeunes gens et jeunes filles en mal d'amour, rêvant de destinées à la mesure des Mille et Une nuits fantasmées au siècle d'aujourd'hui mais celui qui se révélera dans l'expression du désespoir de tout un peuple, rassemblé pour crier sa grande lassitude avec Irhal, le chant unificateur, et Yosqot, yosqot, hokm aaskar.
Même s'il n'est pas dans le registre pur de la variété, son interprétation brute, ses paroles destinées à dire simplement les faits, sont ce qui lui donnent cette présence sur la scène musicale : la force des mots que tous ces Egyptiens de 2011 attendaient.
Même s'il n'est pas dans le registre pur de la variété, son interprétation brute, ses paroles destinées à dire simplement les faits, sont ce qui lui donnent cette présence sur la scène musicale : la force des mots que tous ces Egyptiens de 2011 attendaient.
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