Le salon Livre de Paris est à J-2. Il semble se démarquer de ses anciennes programmations et donne une préférence, outre les rencontres, à des ateliers et à des conférences. Côté étranger, le Maroc est en première ligne, ensuite vient l'Afrique représentée à grande échelle, soit un stand de 400m2. La richesse vient du côté européen où les nouveautés sont pléthore en littérature jeunesse, un grand stand pour la Roumanie dont on ne peut que regretter l'impossibilité de lire de grands romanciers et poètes car il n'y a d'ouvrages traduits ni en français ni en anglais. Mais ce n'est pas la faute du salon, il faut l'admettre.
Alors, il y a comme un manquement dans cette édition de 2017. C'est ce qui ressort de la lecture du programme du salon. Ce n'est pas perceptible mais il y a un léger flottement et il faut avoir une vue d'ensemble précise pour déterminer ce qui ne va pas. Arabian People, Maghrebian World, lui, de son côté, n'a pas décelé beaucoup d'auteurs marocains bien que ce pays soit "à l'honneur" malgré un certain nombre d'invités, et les pays arabes continuant d'être les grands absents - fait plus qu'évident en raison de l'actualité - hormis les écrivains provenant du Maghreb surtout publiés en France ou qui nous viennent de la Tunisie avec une bonne "team" d'éditeurs et d'écrivains comme Tahar Bekri, Cécile Oumhani, Fawzia Zouari, l'auteur franco-tunisienne qui a remporté, en 2016, le Prix des 5 continents de la francophonie, et Béchir Garbouj qui a publié son premier roman en janvier dernier chez l'éditeur tunisien Demeter. L'Algérie avec une enfilade de livres sur la guerre d'indépendance, la culture amazighe, la langue amazighe, des livres sur la gastronomie et, heureusement, quelques nouveautés chez Barzakh, éditeur de qualité. Bien sûr, il y a le Liban fidèle où Aline Tawk présente son premier roman, "L'horizon d'un regard" publié aux éditions de La Revue phénicienne. Et puis le stand d'une certaine Arabie Saoudite avec les beaux-livres et le service calligraphique dont la fadeur n'a d'égale que l'absence des poètes et des romanciers (une hérésie dans ce pays) quand on sait qu'ils existent - lire notre article sur la poétesse Zohor Al-Mandil du 7 avril 2013. Autrement, entre Tahar Benjelloun, Yasmina Khadra, Taïa Abdellah et Kamal Daoud, l'on ne peut s'empêcher d'avoir cette furtive impression de tourner en rond. Peut-être se trompe-t-on. Il ne peut y avoir de certitudes. Ni non plus d'incertitudes. C'est au visiteur de se faire sa propre idée. Après tout, dira-t-on, ce n'est qu'un salon. L'un des plus prestigieux dans le monde. Et c'est là, justement, où le bât blesse : qu'est devenu le Salon du livre de Paris ? Le monde littéraire recule, c'est cela, le malaise que ressent l'amoureux des mots, le puriste de la littérature, même s'il faut aussi que les autres trouvent les livres qu'ils aiment. Le monde littéraire n'a plus le goût de ce qu'il était.
En dédicaces
24 mars 2017
Achour Mouloud, Un automne au soleil, ENAG Éditions, stand F13, 14h00-18h00
Al-Masri Maram, Le rapt, Éd. Bruno Doucey, stand D20, 15h30-16h30
Chbibane Fatema, À l’aube naissante, Alfabarre, stand K83, 15h00-17h00
Harchi Kaoutar, Actes Sud, stand H28, 17h00-18h00
Lahlou Josiane, Abderrahmane III, Dalimen, stand E11, 16h00-18h00
Rachik Hassan, Éloge des identités molles, Éd. La croisée des chemins, stand G80 (horaire imprécis)
Rakho-Mom Asmâa, Le fils de Zahwa, Éd. du Lamantin, stand P68, 16h00-17h00
Saghi Omar, Comprendre la monarchie marocaine, Éd. La croisée des chemins, stand G80, (horaire imprécis)
Sari Nora, Constantine, l’exil et la guerre, ENAG Éditions, stand F13, 14h00-18h00
Ziade Lamia, Ô nuit, Ô mes yeux, stand Liban, K78, 18h00-19h00
Benjelloun Tahar, œuvres diverses, Gallimard, stand K62/L62/N62, 18h30-20h00
Bennis Mohammed, (auteur invité), rencontre et dédicaces, L’Escampette Éditions, stand K18, 16h30-18h00
Daoud Kamal, Éd. Actes Sud, stand H28, 15h00-17h00
Garbouj Béchir, Passe l'intrus, Éd. Déméter, stand Tunisie, K84, 17h00-18h00
Garbouj Béchir, Passe l'intrus, Éd. Déméter, stand Tunisie, K84, 17h00-18h00
Khadra Yasmina, œuvres, Julliard, stand H47-F48, 14h00-16h00
Mohammad Hala, Ce peu de vie, Éd. Al-Manar, stand P68, 17h30-18h30
Naaman Abdallah, Le Liban. Histoire d’une nation inachevée, Glyphe Éditions, stand T28, 10h00-20h00
Nader Selwan Zeina, Mots en couleurs, stand Liban, K78, 18h00-19h00
Slimani Leïla, Chanson douce, Gallimard, stand K62/L62/N62, 18h30-20h00
Taïa Abdellah, Celui qui est digne d’être aimé, Seuil, stand H37/H33/H19, 15h00-16h00
Tahir Hicham, Les ruelles des pieds nus, Bookwitty, stand J80, 17h00-18h00
Tawk Aline, L’horizon d’un regard, stand Liban, K78, 16h30-18h00
26 mars 2017
Bahri Fouad, Le goût de l’inachevé, Éditions Albouraq, stand A26, 14h00-15h00
Bekri Tahar, Le livre du souvenir, dans la beauté du monde et sa fureur, stand de la Tunisie, K84-K85, 14h30-16h00
Cherfi Magyd, Éd. Actes Sud, stand H28, 15h00-17h00
Bahri Fouad, Le goût de l’inachevé, Éditions Albouraq, stand A26, 14h00-15h00
Bekri Tahar, Le livre du souvenir, dans la beauté du monde et sa fureur, stand de la Tunisie, K84-K85, 14h30-16h00
Cherfi Magyd, Éd. Actes Sud, stand H28, 15h00-17h00
Chafik Nadia, Nos jours aveugles, Éd. des Femmes, stand J45, 16h00-18h00
Daoud Kamal, Éd. Actes Sud, stand H28, 12h00-13h00
Mohammad Hala, Ce peu de vie, Éd. Al-Manar, stand P68, 16h00-18h00
Sattouf Riad, L’Arabe du futur et Cahiers d’Esther, Allary Editions, stand N43, 15h00-17h00
Zouari Fawzia, Le corps de ma mère, Éd. Déméter, stand K84, 16h00-18h00
Zouari Fawzia, Le corps de ma mère, Éd. Déméter, stand K84, 16h00-18h00
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