samedi 20 août 2022

Soula, les chemins qui ne montent pas

 

Soula est le premier long métrage de Salah Issaad après plusieurs courts métrages dont Je suis inespérée et Je suis Cendrillon de Damas.
Le film de Salah Issaad a été récompensé lors de festivals internationaux dont le Prix du Meilleur film au 26e Avanca Film Festival (Portugal, juillet 2022), Prix IFFS de la Fédération internationale des films de société, Prix du meilleur long métrage (Beyrouth), Prix du Festival du film arabe de Malmö (Suède, mai 2022) et FIFOG d’or des longs métrages (Festival de Genève, 2022).
L’histoire : Soula (Soula Bahri qui a participé à l’écriture du scénario) est une jeune femme célibataire, maman d’une petite fille. Toutes les deux se retrouvent dans un périple périlleux sur la route, au hasard des rencontres, après que la jeune femme ait été chassée par sa famille.

On est pris à la gorge face aux scénarios où viol, utilisation du corps de Soula, beuveries à la sauvette dans les voitures et nuits sordides défilent en spirales sauvages. Tel est le tableau de toute jeune femme qui a "fauté" et n'est pas le prototype d'une personne drapée dans un hijab noir - un faux paravent de vertu, vertu sale que le film vous jette à la figure. C'est comme si le scénariste n'a pas l'intention de mener l'histoire, non pas en happy end, aux abords d'une Dahbia de Mouloud Feraoun qui n'en est pas une mais qui y ressemble.

Les chemins qui montent de Mouloud Feraoun prennent sens dans cette descente aux enfers, vers la perte de soi, sans possible retour, vous laissant des larmes amères sur la vision intimiste et interdite d'un pays qui, lui aussi, a dévié des verts chemins.





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