samedi 26 décembre 2009

16e Maghreb des livres, les 6 et 7 février 2010, au Palais de la Porte dorée à Paris

Le 16e Maghreb des livres se déroulera du samedi 6 au dimanche 7 février 2010, à la Cité Nationale de l'Histoire et de l'Immigration, à Paris. Le Maroc sera l'invité de marque de cette édition qui donnera l'opportunité de découvrir un très bon palmarès chez les auteurs et des tables-rondes sur des auteurs incontournables de l'histoire littéraire du Maghreb. Arabian People & Maghrebian World donne ci-dessous le déroulement de cette manifestation (extraits du communiqué de presse de l'association Coup de Soleil, initiatrice et organisatrice du Maghreb des Livres depuis 1994) : 
"  Mettre en valeur l’ensemble de la production éditoriale relative au Maghreb, qu’il s’agisse de littérature (roman et poésie), mais aussi d’essais, B.D., beaux-livres,etc. avec la présentation des livres édités ces 12 derniers mois en France, en Algérie, au Maroc et en Tunisie ; ouvrages en langues française (esentiellement), arabe et tamazight. Ils sont au cœur de la manifestation avec une grande librairie (des milliers de volumes) et la présence d'une centaine d'auteurs
Outre le livre et les auteurs, sur deux journées, le MDL offre au public et aux professionnels (plus de 5 000 visiteurs) des espaces de réflexion au travers de débats, rencontres et tables rondes."

Programme de la 16ème édition du Maghreb des Livres

1- LES TABLES RONDES
L'Actualité : Le système universitaire maghrébin, répond-il aux besoins des sociétés. • L'Histoire : 1960-2010 : 50 ans après la mort de Camus, le rôle des "libéraux" durant la guerre d'Algérie. 
 L'Intégration : La place des Maghrébins dans la fonction publique 
 La Littérature 1 : Après les "années noires" en Algérie : Une nouvelle littérature?
 La Littérature 2 : L'apport des auteurs Maghrébins à la littérature française 
2- LES RENCONTRES
 Hommage à Saïd Bouziri, militant infatigable de l'intégration . Hommage à Francis Jeanson, compagnon français des nationalistes algériens 
 Hommage à Paul Robert (1910-1980), l'Algérois créateur du 2ème dictionnaire de langue française. 
3- LES CAFES LITTÉRAIRES 
Une dizaine de cafés littéraires animés par Pascal Jourdana avec pour chacun, deux ou trois écrivains que rapproche le thème de leur ouvrage. 
4- LE PRIX "COUP DE COEUR de COUP de SOLEIL" et LE PRIX des LYCÉENS 
Prix créé en 2006, décerné à un auteur suite à une sélection des lecteurs, librairies, médiathèques et bibliothèques. Le prix des lycéens décerné par des lycéens, est organisé suivant les mêmes principes mais d'après une sélection restreinte et adaptée.

Dates : samedi 6 et dimanche 7 février 2010
Lieu : Cité Nationale de l'Histoire et de l'Immigration Palais de la Porte Dorée - 293 avenue Daumesnil - 75012 Paris

jeudi 17 décembre 2009

Exposition : artistes et artisanat d'Algérie

Quand l’Art se mêle à l’Artisanat d’Algérie 


Une découverte d’artistes sculpteurs, peintres, création de bijoux et artisanat d’Algérie

Exposition du 14 au 27 décembre 2009

Vernissage le jeudi 17 décembre à partir de 19h00

Ouverture tous les jours de 10h30 à 20h30 


Au 57, avenue Daumesnil 75012 Paris 
Métro : Gare de Lyon - 
Bus : 57, 29,65 
Pour tout renseignement : 06 11 87 89 68

mardi 8 décembre 2009

Le 9e festival international de Marrakech, présidé par le cinéaste iranien Abbas Kiarostami (lui-même Palme d'Or 1997), qui s'est ouvert le 4 décembre dernier et cela, jusqu'au 12 décembre, a mis en compétition quelques quinze films et met, pour cette édition, le cinéma coréen à l'honneur.

Les films en compétition : "Heliopolis" de Ahmad Abdallah (Egypte), "Loe's Room" d'Enrique Buchichio (Uruguay), "Love & Rage" de Morten Giese (Danemark), "My Daughter" de Charlotte Lim (Malaisie), "Norteado" de Rigoberto Perezcano (Mexique), "Nothing Personal" de Urszula Antoniak (Pays-Bas),

Sont également en lice "Lo Sono L'amore" de Luca Guadagnino (Italie), "Les Barons" de Nabil Ben Yadir (Belgique), "The Man Who Sold the World" de Swel et Imad Noury (Maroc) dont nous parlons ci-dessous, "Woman Without Piano" de Javier Rebollo (Espagne), "Symbol" de Matsumoto Hitoshi (Japon), "Tokyo Taxi" de Kim Tai-sik (Corée du Sud) et "The Good Heart" de Dagur Kari (Etats-Unis).

Du côté marocain, le film "The Man Who sold the world",  réalisé par les frères Swel et Imad Noury, n'a pas été accueilli par le public marocain avec l'attente que peut espérer un film d'une telle beauté esthétique et profonde. Un film tiré de l'oeuvre Coeur fragile de Dostoïveski.
Le film parle de l'histoire de X et Ney, deux collègues de bureau et colocataires vivant dans un pays fictif sous les affres de la guerre. X, dont le métier consiste à retranscrire des livres, connaît l'amour avec Lili. Utopiste, X n'arrive cependant pas à céder à ce bonheur "ordinaire" et va très loin dans ses questionnements comme de savoir s'il mérite ce bonheur. Fonctionnaire handicapé et orphelin, il est un personnage complexe, qui se refuse à être heureux dans l'univers destructeur de la guerre et cela, jusqu'à la culpabilité et l'auto-flagellation malgré un entourage bienveillant. 


Pour en savoir plus : http://www.festivalmarrakech.info/

jeudi 26 novembre 2009

Le billet de la Rédaction


Arabian People & Maghrebian World 

prie ses lecteurs de l'excuser. 
Cette absence est due à des soucis techniques mais nous ne tarderons pas à revenir vers vous ! 

Bonne lecture à tous !

mardi 3 novembre 2009

Une poétesse amoureuse : Monia Boulila

« Avec ma jumelle, j’ai quatre mains et deux cœurs J’écris le même poème pour les deux sœurs, Je suis moi et elle, Je suis la fille de ma mère et de sa jumelle ! » Ainsi la poétesse tunisienne Monia Boulila, venue de sa verte Sfax, s’exprime-t-elle sur l’Algérie… Monia Boulila, nous l’avons rencontrée au 3e festival international de la poésie à Paris, en septembre-octobre derniers, et toute sa poésie lancée comme un cri du cœur d’un seul tenant, nous a pris par les bras et nous a donné l’accolade. Il est rare que les poétesses du Maghreb parlent avec autant de clarté des sentiments, des émotions qui les bouleversent. Monia Boulila le fait, avec son sourire enchanteur et ses mots qui pansent les blessures les plus secrètes. Sa poésie amoureuse de l’amour fait transparaître la poétesse de la paix en filigrane, décuplée par une force intérieure qui monte à l’assaut des cimes « imprégnées de larmes et de chimères moulues » (Le printemps du poète), cette poésie donc, vous donne envie d’être en accord avec le monde, même lorsqu’il est douleur. Car de ces douleurs, elle en connaît les déchirures. Pourtant, elle les transcende et les rejette d’une chiquenaude chantée par des mots comme « oiseaux de liberté », « messagère d’amour » ou « je suis une fleur dans ta main » ... 

La beauté dépouillée, sans ces tourments que s’affligent généralement les poètes, Monia Boulila en fait un feu pour réchauffer son « intérieur » et tout à coup, vous avez envie d’y croire.

Ambassadrice de la paix
- Pierre-Marie Perret, président de l’association culturelle Omar Khayyam (Montpellier, France), dira de la poétesse : « On n’imagine pas l’énergie cachée derrière cette femme. Monia est la digne héritière de Majida et Fatma Boulila, héroïnes de la libération de la Tunisie de la tutelle coloniale mais, aussi, de l’émancipation des femmes tunisiennes », ces femmes que la poétesse voit « en buvant la mort goutte à goutte » (J’aime le mot volant in « Souffles inédits »). Un bel hommage que là. Qui fait honneur à cette ambassadrice universelle de la paix et membre du Cercle universel de la paix à Genève qu’elle a rejoint en 2008. Une mission à laquelle elle ajoutera deux faits majeurs dans sa trajectoire poétique et de la paix : membre de l’Union internationale des écrivains pour la paix (2009) et membre de l’Union des écrivains tunisiens (2009).

Parcours de Monia Boulila
- Invitée au 1er Festival international de la poésie à Paris en 2007 - Rencontre et lectures à Montpellier, sur invitation de l’association culturelle Omar Khayyâm et en collaboration avec le lycée Mendès France - Invitée de l’association Jasmin d’Orient, du cercle philosophique Athéna et l’Association de soutien et de solidarité aux femmes. - Invitée de l’association Vives Voix (Paris) - Membre du Cercle universel des ambassadeurs de la paix - Membre de l’Union internationale des écrivains pour la paix - Membre de l’Union des écrivains tunisiens - Prix spécial du Jury du concours de poésie de l’Ours blanc pour son poème « Hymne à la vie » (2009) - Invitée au 3e festival international de la poésie à Paris en 2009 (notre 2e photo à droite, avec la poétesse Niculina Opréa - à gauche - et le poète états-unien Mark Lipmann à l'arrière). 


Publications
 - « Mon joyau », Sfax (Tunisie), janvier 2007 . « Avec toutes mes amours », Association culturelle Omar Khayyâm, Montpellier, mai 2008 . Publication de cinq poèmes dans la revue littéraire roumaine « Oglinda Literrera, n° 77, mai 2008, traduction en roumain de la poétesse Ioana Trica . Publication de poèmes dans la revue roumaine « Orsula » n° 12, décembre 2008, avec une traduction du poète Ions Cristophor Filipas . « Souffles inédits », septembre 2008 . Participation à une Anthologie des femmes poètes engagées pour la paix aux Editions L’Harmattan (Paris, France) et à paraître en 2009. 

Arabian People & Maghrebian World a retenu pour vous …


Pleurs en mots J’ai dépensé mes précieux jours
Dans la création d’un nid d’amour
Sur le mystérieux arbre de la vie.
On m’a déconseillé, j’en ai fait un défi !
 L’arbre a absorbé tout mon amour ;
Il a dévoré mes beaux jours
Et a jeté mon nid dans la cour !
 J’ai des débris d’espoir chaud !
J’ai une palette d’amour sans eau !
J’ai un reste de jours mêlés de maux !
 Refaire ?
Ou lâcher le tout ?
S’accrocher au défi ?
Ou céder au dégoût ?
A quoi bon refaire ?
Pour se casser à nouveau ?
En ce moment, je ne peux que pleurer mes mots …


dimanche 1 novembre 2009

Samia Jadda : On ne badine pas avec l’amour

Samia Jadda, comédienne talentueuse, qui se donne avec passion à son métier, tient le rôle de Camille dans la pièce d’Alfred de Musset, "On ne badine pas avec l’amour" au théâtre des Artisans dont le directeur est Boris van Overtveldt. Arabian People & Maghrebian a rencontré Samia Jadda au 3e festival international de la poésie - prestation sur laquelle nous reviendrons très prochainement-, où la jeune femme a révélé une autre corde à son arc : une poésie somptueuse, aux envolées dramatiques et passionnelles, véritable joueuse de la passion amoureuse et de l’émotion que sa personnalité ne peut cacher, tant sont-elles à fleur de peau.

Voici que nous la retrouvons dans son milieu "naturel" : la scène théâtrale. Car, il faut le rappeler, la jeune actrice et comédienne nous vient du cours Viriot. Mais c’est en 1996 qu’elle fait son entrée dans le cinéma avec "Il était une fois Donyazad" de l’algérien Merzak Allouache.


Le Théâtre des Artisans qui vient d’installer ses spots et sa scène récemment, accueille le
s jeunes compagnies théâtrales. L’ouverture officielle de ce tout nouveau lieu du spectacle se fait avec deux événements. "Les soirées d’inauguration" proposent une promenade côté jardin du théâtre et une rencontre avec l’équipe du théâtre et les comédiens de la pièce d’Alfred de Musset, mise en scène par Boris van Overtveldt (photo à gauche). Celui-ci inaugure avec une approche moderne qui remet au goût du jour un jeu vieux comme le monde, le "badinage" amoureux de deux jeunes gens qui refusent de se plier aux contingences de l’amour. Le tout avec un mélange de gravité et de fougueuse jeunesse, étonnantes chez un Alfred de Musset âgé de 22 ans lors de la rédaction de la pièce. Et combien la fougue de Samia Jadda revitalise le personnage de Camille, jeune femme passionnée certes mais qui joue à la fois de provocation et d’amertume sur la question amoureuse qui déroute chez un personnage aussi jeune … tout comme Perdican, l’autre protagoniste de la pièce, le miroir au masculin de Camille mais auquel Romain Méry (vu dans " Dormez, je le veux " de Feydeau, sur une mise en scène de Boris van Overtveldt) apporte une dimension touchante, toute en retenue. 

Tour à tour, réparties calmes telles un lac endormi doucement, presque dans un murmure, et ardeurs vite réprimées chez la belle Camille qui projette d'entrer au couvent...
Arabian People & Maghrebian World a eu la primeur en assistant à une répétition ce mercredi dernier. Le charme s’est opéré dès les premiers mots de Samia Jadda et Romain Méry dans la scène V que Boris van Overtveld a su mener tout en douceur vers un jeu de précision dans la gestuelle, l’émotion, les regards et le silence. Celui-ci imprime fortement les émotions cachées dans les phrases des plus anodines : "Quel âge as-tu, Camille ?" - "J'ai dix-huit ans", répond-elle. Le silence est jeu scénique mais aussi coloration. Ainsi, l'on redécouvre un Alfred de Musset avec cette profondeur redessinée, que Samia Jadda fait flamboyer par le frémissement du corps ... 

La distribution est dynamique car, outre Samia Jadda et Romain Méry, on compte de jeunes comédiens comme Julien Avril, auteur aussi de deux spectacles dont Un Grenier en automne (en 2006 à l'Aktéon Théâtre) ; Simon Gourfink, comédien et metteur en scène de la même pièce de Musset mais, cette fois, au théâtre Darius Milhaud ; Elisa Ponchelet qui s’est produite dans le spectacle " Comment va le monde en un lieu x et un temps z ? " de Jacques Jouet ; Loïc Vidal que l’on a vu dans un film de la série télévisée française "Julie Lescaut " et Etienne Bodi, jeune comédien et réalisateur de deux courts métrages (2004 et 2009), en collaboration avec l’association Salaud Morisset Productions : " Canine " et "Le nerf de la guerre ". 


La première a lieu le 10 novembre 2009, à 20h30. Dépêchez-vous car il ne reste que dix places !
Réservation : 
. Tél. : 01 42 49 83 96
. Internet : http://www.theatre-des-artisans.com/ 
. Sur place : 14, rue de Thionville – 75019 Paris – Métro Station Ourq, sortie côté rue des Ardennes (30 minutes avant le début de la pièce).

mardi 13 octobre 2009

Jean Sénac : en vie, toujours ...

Le 19e Salon de la Revue, qui se déroulera les 16, 17 et 18 octobre 2009, au cœur du Marais (quartier historique du 4e arrondissement de Paris), marquera cette triple rencontre par la "re-découverte" de Jean Sénac, poète algérien d'origine française : "Jean Sénac, corps-poème des deux rives".

Sur le parcours tourmenté de Jean Sénac, l'une des figures les plus emblématiques de la poésie avant-gardiste de la fin de l'Algérie coloniale et des deux premières décennies de l'Algérie indépendante, Guy Dugas (professeur à l'université de Montpellier, France) écrira "Viendra enfin "le temps des saboteurs", le temps du doute et des désilllusions, la cave sans échappée vers la lumière, ce sentiment d'être maudit, refusé par ceux-là même que le poète s'était choisis comme frères" (in Jean Sénac. Visages d'Algérie, documents réunis par le journaliste Hamid Nacer-Khodja, parution EDIF 2000 /Paris Méditerranée).
Le grand poète mourra assassiné en 1973, à Alger. Toute la jeune poésie de l'époque sera marquée par le deuil, car sa voix et son regard comme hanté ne feront plus partie du paysage chaotique mais opiniâtre des convictions des poètes d'alors, puis de beaucoup de l'Algérie d'aujourd'hui.

La revue Algérie Littérature / Action consacre 70 pages d'inédits de Jean Sénac. Seront présents Jacques Miel, son fils adoptif, Hamid Nacer-Khodja, disciple et spécialiste de l'œuvre, Christiane Chaulet-Achour et Marie Virolle, universitaires. Des textes du poète seront lus par Dominique Le Boucher.

Arabian People & Maghrebian World
a retenu pour ses lecteurs ce magnifique poème dédié à Baya, une grande peintre algérienne :


Matinale de mon peuple

Tu disais des choses faciles

Travailleuse du matin
La forêt poussait dans ta voix
Des arbres si profonds que le coeur s'y déchire
Et connaît le poids du chant
La tiédeur d'une clairière
Pour l'homme droit qui revendique
Un mot de paix
Un mot de notre dimension
Tu tirais de sa solitude
Le rôdeur qui te suit tout pétri de son ombre
Celui qui voudrait écrire comme tu vois
Comme tu tisses comme tu chantes
Apporter aux autres le blé
Le lait de chèvre la semoule
Et si dru dans le coeur et si fort dans le sang
La bonté de chacun
Le charme impétueux des hommes solidaires
Parle ô tranquille fleur tisseuse de promesses
Prélude au sûr réveil de l'orge
Dis que bientôt l'acier refusera la gorge
Bientôt le douar entamera la nuit
Tu m'apprends à penser
A vivre comme tu es
Matinale arrachée à l'obscure demeure.
(in Consciences algériennes, n° 1, déc. 1950, Alger)
Rendez-vous le 17 Octobre à 14 heures Salon de la Revue Espace Blancs Manteaux 48, rue Vieille du Temple 75004 Paris (Métro Hôtel de Ville)
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