lundi 17 août 2009

La lampe de chevet



"Le tombeau des sept frères" (Editions Al-Manar), un grand texte de la poétesse franco-tunisienne Amina Saïd, auteur déjà de plusieurs contes et recueils dont "Au présent du monde". 






"Un moment d'oubli"
de l'algérien francophone Abdelkader Djemaï, paru en février 2009 aux Editions du Seuil (Paris, France). Le romancier, qui vit en France depuis de nombreuses années, a déjà plusieurs romans à son actif.

lundi 29 juin 2009

Concours photos « Femmes du monde arabe, ici ou là-bas… un regard alternatif »


0rganisé par Arab Women’Solidarity Association-Belgium, le concours de photographies « Femmes du monde arabe, ici ou là-bas… un regard alternatif » a pour but de présenter les femmes arabes hors des stéréotypes habituels sous lesquelles elles sont présentées : les photographies devront les montrer dans leur « diversité situationnelle, culturelle et religieuse ».

Les photographies retenues seront exposées à la Quinzaine des femmes, du 13 novembre au 11 décembre 2009, au Centre culturel arabe à Bruxelles (Belgique).

La date limite des envois est fixée au vendredi 25 septembre 2009.

Centre culturel arabe Wallonie Bruxelles
2, rue de l’Alliance 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
E-mail :
awsabe@gmail.com
Tél. : 02/229 38 10

samedi 27 juin 2009

Le Mot de la Rédaction

Arabian People & Maghrebian World fait une pause...

Une petite permanence sera assurée et votre magazine vous reviendra alors que les beaux jours seront encore là. 


Bonnes vacances à tous !

mardi 16 juin 2009

Espace Tissart : poésie andalouse au féminin


Soirée poétique et musicale animée
par Hamdane Hadjaji
autour de son livre
Florilège de la poésie andalouse au féminin
accompagné du violoniste Rachid Brahim Djelloul


Le 26 juin 2009 à 19 heures 

Auteur de monographies en arabe et en français, Hamdane Hadjaji de plusieurs anthologies bilingues arabe-français dont "Vie et oeuvre d'Ibn Khafâdja" et "Les Arabes et l’amour" en collaboration avec André Miquel, traducteur lui-même de plusieurs ouvrages de langue arabe.

Docteur ès lettres en langue et littérature arabes, 
Hamdane Hadjaji a enseigné dans plusieurs universités en France et en Algérie. Il est spécialiste de la civilisation et de la poésie andalouses.

Espace TISSART

5, rue Raymond Marcheron
92170 Vanves

Musique savante et tradition orale : Fadhel Messaoudi, au-delà du Temps

Arabian People & Maghrebian World a rencontré Fadhel Messaoudi, interprète franco-tunisien de ‘Oud (luth oriental) et spécialiste de la musique arabe savante et de la musique andalouse.

Le musicien pédagogue : création d’un centre de musique de tradition orale du monde arabe et d’ailleurs 
Ayant dirigé, auparavant, une chorale de chant classique, Fadhel Messaoudi voit les choses autrement et quitte cet ensemble. Il est suivi par Sabrina Belbachir (chant) et, tous deux, ils réfléchissent à la création d’une association qui travaillera dans l’optique d’une tradition orale à ramener sur la scène et à dispenser. Au-delà, c’est aussi un travail approfondi de réflexions qui est élaboré, c’est la transmission orale de la musique savante arabe, une certaine philosophie d’une musique et son particularisme : l’improvisation (ou la composition dont on parlera plus loin). Lors d’un atelier, nous avons vu l'artiste tout à son travail de professeur de musique de deux groupes d’élèves de ‘Oud. Gestes et intonation vocale précis, il suit chaque élève au quart de note près. Opiniâtre, il pousse chacun jusqu’à la précision. Au-delà de la pédagogie d’apprentissage de la musique savante arabe – l’art de la répétition - Fadhel Messaoudi se promène sur l’échelle modale des maqâms comme s’il était tombé dedans à sa naissance. Le puriste en lui ne laisse passer aucune fausse note ou une fausse émotion.
Le musicien de l’excellence et le compositeur de la beauté 
On attend un musicien – de talent certes – mais pas la virtuosité vocale et Fadhel Messaoudi qui possède le « rouh’ moussiqi » (le souffle musical dans son sens le plus profond), surprend l’auditeur par les inflexions chaudes et rauques de sa voix lorsqu’il lance un hijaz (« do » occidental) pour mieux accompagner sa note ou pour expliciter concrètement la dite note à un élève.
On attend un simple interprète – de talent certes – et l’on découvre un maître accompli et plus qu’un maître, un compositeur comme on le conçoit dans la musique savante arabe. Il improvise, à partir d’une note, une pièce instrumentale, vous promenant savamment sur une échelle de notes dont le théoricien de la musique arabe du XIe siècle – Al-Hasan ibn Ahmad ibn ‘Alî al-Kâtib – dira « Les passions sont les différents changements provoqués dans l’âme sous l’effet de différentes sortes de mélodies. C’est pour cette raison qu’il faut qu’il y ait ressemblance entre l’âme et les mélodies ». (« La perfection des connaissances musicales » - Kitâb kamâl adab al-ghinâ’, Ed. Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris 1972). 
Son art, il commence à l’apprendre auprès de son premier maître, Es-Sadeq Laamouri, et abordant la difficile voie de la musique savante, il pose patiemment ses pierres en travaillant, plus tard et en France, avec le Centre d’Etude des Musiques et Danses du Mashreq et du Maghreb ; puis avec l’ensemble Al-Adwar (de la chanteuse Aïcha Redouane). Il continue son périple de l’improvisation et de l’interprétation en créant l’ensemble Al-Maqâm, tout en donnant des concerts et en multipliant les rencontres musicales dans plusieurs pays et avec des poètes. Il est aujourd’hui, comme cela a été dit précédemment, l’un des deux fondateurs du Centre de musique de traditions orales du monde arabe. A côté de cette longue tâche de travail et de recherches sur la tradition orale, il enseigne aux conservatoires municipaux du 17e et 18e arrondissements de Paris, la capitale française. 

Tout récemment, le 5 juin dernier, Fadhel Messaoudi s’est produit à Venise avec un concert joué avec la pianiste franco-syrienne, Racha Arodaky, elle-même Premier prix du Conservatoire Tchaïkowsky de Moscou. 


Le musicien philosophe : quand le respect de la vie imprègne l’interprétation

Arabian People & Maghrebian World a pris sa leçon, au cours de l’interview, avec Fadhel Messaoudi. « J’ai vu que le « bâton » gérait tous les niveaux de la vie mais qu’il n’y avait aucune philosophie », a-t-il dit en évoquant l’écrivain-philosophe Mahmoud Messaadi (penseur tunisien disparu en 2004). « Si je peux résumer ma vie, c’est la musique. Tu « endures » sans soutien et ton soutien n’est que ta foi ou ta musique et ce soutien, il est en toi-même ». Une pointe d’amertume nostalgique apparaît alors : « Où est l’espoir ? Je n’appartiens pas à cette époque mais à celle de l’ancienne Andalousie, celle dont les aïeuls te guident vers telle ou telle voie. » Cette manière d’être, l’interprète-compositeur veut l’inculquer à ses élèves.

« Compositeur, Fadhel Messaoudi, l'êtes-vous ? »

Après un moment de silence, il dira n’avoir jamais pensé à cela mais que, dans l’art de l’improvisation, nous répond-il, « j’essaie d’ajouter quelque chose de moi-même. Du moment qu’il y a le tarab (extase, émotion sensuelle), je ne dirige plus ce qui sort ». Et cela « fait mal » car le « métier est très long » et il finit sa réflexion par celle du baron Rodolphe d’Erlanger (qui oeuvra beaucoup pour la musique savante arabe et vécut une vingtaine d’années en Tunisie) : « Le musicien arabe a toujours ajouté quelque chose de lui-même ». Et c’est pour cela qu’il ne peut y avoir de comparaison entre le compositeur occidental qui suit scrupuleusement la partition et le compositeur de l’improvisation, lequel dépasse le maqâm de base pour se promener sur l’échelle modale au fur et à mesure que son émotion l’inspire et le guide... 


Le Centre des musiques de tradition orale. Musiques du monde arabe et musiques du monde Nous l’avons dit plus haut, le Centre fut créé à l’initiative de Fadhel Messaoudi et Sabrina Belbachir, elle-même chanteuse.
Dans ses statuts, le Centre se définit comme un « lieu d'enseignement, de diffusion, d'échanges, d'information et de recherche. Il entend élaborer et appliquer une méthode pédagogique basée sur la tradition orale. Cet enseignement, accessible à tous, sera destiné aux enfants comme aux adultes, sans discrimination d'âge ou d'origine. L'association est laïque, apolitique et à but non lucratif. »
Les cofondateurs seront rejoints par Florence Coynault. Cette dernière, qui a une formation de développement de projets et qui vient du milieu socioculturel, a rejoint les fondateurs du centre dès qu’elle eut pris connaissance de cet univers magique et du grand projet de travail autour de la tradition orale qu’envisageaient les co-fondateurs.
Le Centre n’ayant pas encore de siège définitif, c’est à l’Espace d’animation Château-Landon que les ateliers d’étude de ‘Oud (luth oriental) et de percussion sont lancés, sous la direction de F. Messaoudi. Ainsi émerge, en cours de route, un autre projet auquel s’associe le codirecteur général de l’Espace d’animation, Gérard Caballero : la mise en place un stage complètement dirigé par le centre de musique de tradition orale. Ce stage est un préliminaire aux réflexions de développement de la tradition orale.

 Programme du Centre de musique 2009-2010
Juin, 17 & 18 - Concert et un stage au Festival de Toulouse. 
Juin, 26 - Représentation des élèves avec leurs professeurs de danse orientale et de percussions africaines. 
Juillet, 6-9 - Stage de 'Oud intensif pour débutants (3/4 jours). 
Octobre, 10 & 11 - Forum des Associations du 10e arrondissement. Petit concert avec les élèves. 
NovembreToussaint - Stage de ‘oud (public non précisé – se renseigner auprès du Centre (voir e-mail en fin d’article). 
Février 2010 - Stage de chant. 
Pâques 2010 - Stage de ‘Oud pour enfants. 

Contact : cmto.asso@yahoo.fr
A voir : http://www.chateaulandon.com/actualite.php

Arabian People & Maghrebian World remercie le Centre des musiques de tradition orale pour leur aimable prêt de photographies (reproduction interdite).

mardi 19 mai 2009

Rabia Jabrane : la voix chantant la générosité

Une voix à la fluidité sans conteste, une voix de soprano glissant lentement, accaparant bien malgré vous votre attention : c’est ce que l’on reçoit lorsque la voix de la chanteuse Rabia Jabrane vous atteint. Une voix qui vous emporte, une voix qui réchauffe l’âme. Nous dirons même « cantatrice » (motriba en arabe) parce qu’elle est cela, en effet, dans le registre modal du Maghreb et du Proche-Orient arabe. 

Lorsque Arabian People & Maghrebian World a interviewé par téléphone Rabia Jabrane, la chanteuse marocaine a donné, à notre demande et en a cappella, un mini concert avec un mawwal (ou Istikhbar) – pour les néophytes, il s’agit d’un préambule vocal accompagnant très souvent les pièces classiques de la musique arabe comme le muwashshah arabo-andalou dont les origines remontent au XIe siècle de l’Espagne musulmane.
La magie s'était, de nouveau, opérée à l'écoute de cette voix superbe, cristalline, toute en fine puissance et pleine d'émotions allant crescendo au fur et à mesure que Rabia Jabrane lançait son mawwal, qu'elle fera suivre d'une pièce maîtresse du répertoire d'Oum Kalthoum, la grande cantatrice égyptienne.

Rabia Jabrane
n’est pas une inconnue du public marocain et français et sera citée à plusieurs reprises dans la presse française. En formation musicale au conservatoire Moulay Rachid de Casablanca, elle a appris le chant selon le difficile art de la « répétition » qui suppose une oreille musicale très performante. Son apprentissage s’est poursuivi ensuite au Conservatoire municipal du boulevard de Paris, toujours à Casablanca. Sur les personnalités du monde musical, elle nous confie : « les compositeurs qui m’ont le plus marquée, sont les Rehbanis, Qasabji, Al-Mouji et autres qui ont composé pour les grands chanteurs et chanteuses comme Fairouz, Oum Kalthoum, Asmahane ».
Cependant, l’artiste rend aussi un hommage aux compositeurs et aux chanteurs marocains et avoue aimer chanter le répertoire de Brahim Lalami, Futh, Mati Ben Kacem, la grande Naïma Samih à la voix si prenante, Ahmed Jebrane et d’autres noms qui ont une large audience au Maroc.

Dans son milieu familial, « je suis la seule dans la famille qui le pratique, sachant quand même que mon père et ma mère aussi ont une belle voix, quand on les écoute psalmodier ou lire le Coran », nous dit-elle en parlant du chant.

C’est au Complexe culturel Moulay Rachid et au Complexe culturel Maarif de Casablanca que Rabia Jabrane se révèlera au public avec un premier concert. Mais sa carrière prend son essor dès son installation dans le sud de la France, en 1999, où elle fera un enregistrement avec une pianiste de jazz. C’est dire le large répertoire de la jeune cantatrice.
En 2002, elle se produira sur scène, à Angers, avec son premier groupe instrumental (piano, violon, flûte et percussion), avec le répertoire de la cantatrice libanaise Fairouz et en 2005, avec son groupe Meskalyl ('oud, nay et percussion) , elle donnera un récital de muwashshah. Par la suite, plusieurs concerts s'enchaînent : à Paris, en mai 2007, où elle inaugurera un nouveau style mélangé d’oriental et d’occidental lors du 6ème Festival « Femmes du monde » ; puis en Corse dans le cadre d’une rencontre avec la chaîne de télévision France3 ; en Italie à l’occasion du Festival de l’Andalousie et, tout récemment, en mai de cette année, à l’Abbaye de Saint-Florent-le-Veil (non loin d’Angers et de Nantes) où elle interprètera du muwashshah.

Rabia Jabrane
poussera plus loin son amour pour le chant, car elle est non seulement une cantatrice, elle est aussi généreuse et donne de cette passion à qui le veut. Ainsi, en est-il de concerts et d’ateliers d’initiation au chant oriental dans les prisons de femmes et d’hommes de Rennes et de Nantes ; ainsi en est-il des concerts dans les camps des réfugiés Palestiniens au Liban. L’artiste travaille aussi avec des enfants en ateliers d’initiation au chant comme elle le fera, le 30 mai prochain, au cours de la 6e édition de « Jardi’n’Jazz » organisée par l’association culturelle Trempolino de Nantes. Cette manifestation consacrera une large partie de son programme aux cultures du Maghreb : Rabia Jabrane s’attellera à un travail de chant avec des enfants pour accompagner des contes et à un atelier destiné à faire travailler le chant au public présent, chant que celui-ci interprètera ensuite. Enfin, ce mercredi 20 mai, elle initiera les élèves du lycée Europe de Cholet au chant oriental, en même temps qu’elle donnera un mini-concert pédagogique.

Pour les Parisiens qui souhaitent l'entendre, l'artiste se produit de temps à autre, le samedi, à La Rose de Damas à Paris (152, boulevard du Montparnasse - 75014 Paris).

Date à retenir : Jardi’n’Jazz, le 30 mai 2009, à Nantes.

mercredi 6 mai 2009


"Icônes arabes, art chrétien du Levant"
Cette exposition vient d'ouvrir ses portes, ce 6 mai 2009, à l'Institut du Monde Arabe de Paris.
Se tenant jusqu'au 17 août prochain, elle a été organisée en partenariat avec le Musée des Icônes de Francfort, de la Maison d'Antioche, du Centre de Conservation du Livre et avec le concours de l'Union européenne.

"Autres femmes", peintures et mosaïques de l'artiste peintre et mosaïste d'origine algéro-tunisienne, Hanane Bererhi. Exposition que l'on peut voir au restaurant Le Zyriab de l'Institut du Monde Arabe et cela, jusqu'au 17 mai 2009.
Tous les jours sauf le lundi, de 10h à 18h.
Tarifs : entrée non payante.
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