Azza Balbaa (©Photo d'Arabian People) |
Samedi soir. Une petite salle à Paris, entre Montreuil et Nation, aux murs blancs où sont accrochées quelques œuvres de peintres égyptiens. Nous sommes au cœur de l’Association Horus, cercle culturel et théâtral de l’Egypte dans la capitale. Des jeunes femmes aux grands yeux noirs resplendissant de soleil sont présentes et quelques instruments de musique sont là, dans un silence frémissant d'impatience... Tout le monde attend la chanteuse égyptienne, Azza Balbaa …
Deux musiciens s’installent parmi lesquels le très connu 'oudiste tunisien, Mohammed Bahr, auxquels se joindra plus tard Fadhel Messaoudi, 'oudiste et percussionniste, originaire de Tunisie également. Des diapositives nous offrent des scènes de l’Egypte d’aujourd’hui, entre beauté resplendissante et corps meurtris…
Le répertoire de cette soirée est la poésie de Ahmad Fouad Nejm chantée par le tout aussi et inoubliable regretté Cheikh Imam, que la chanteuse accompagnera depuis l'enfance et dont le quotidien égyptien, Al-Ahram, dira d'elle en juin 2000 : "Azza Balbaa herself was from a prominent family, but she chose to leave the comforts of her bourgeoise existence to sing with Sheikh Imam, even marrying Nigm, who was from a modest peasant background and was her elder by more than 20 years. Balbaa remembers her experience saying, "When I split with Ahmed Fuad Nigm in 1982, I looked behind me at all the years of fervor that led me and many other young people like me to pin their hopes on principles that soon just fell away, because they were not true principles... I still don't know why my breakup with Nigm romantically came at the same time that I stopped singing with Imam." Quelques éclairs de flashs, Azza Balbaa est là, mince et longue silhouette, chevelure déployée sur des épaules menues. Le sourire est là également.
Deux musiciens s’installent parmi lesquels le très connu 'oudiste tunisien, Mohammed Bahr, auxquels se joindra plus tard Fadhel Messaoudi, 'oudiste et percussionniste, originaire de Tunisie également. Des diapositives nous offrent des scènes de l’Egypte d’aujourd’hui, entre beauté resplendissante et corps meurtris…
Le répertoire de cette soirée est la poésie de Ahmad Fouad Nejm chantée par le tout aussi et inoubliable regretté Cheikh Imam, que la chanteuse accompagnera depuis l'enfance et dont le quotidien égyptien, Al-Ahram, dira d'elle en juin 2000 : "Azza Balbaa herself was from a prominent family, but she chose to leave the comforts of her bourgeoise existence to sing with Sheikh Imam, even marrying Nigm, who was from a modest peasant background and was her elder by more than 20 years. Balbaa remembers her experience saying, "When I split with Ahmed Fuad Nigm in 1982, I looked behind me at all the years of fervor that led me and many other young people like me to pin their hopes on principles that soon just fell away, because they were not true principles... I still don't know why my breakup with Nigm romantically came at the same time that I stopped singing with Imam." Quelques éclairs de flashs, Azza Balbaa est là, mince et longue silhouette, chevelure déployée sur des épaules menues. Le sourire est là également.
Ce fut ensuite de belles et longues minutes, où l’on entendit les plus beaux, les plus chantés des poèmes de Fouad Nejm. La voix tour à tour soprano puis mezzo, Azza nous a donné l’envie d’être de l’autre côté des barricades : celui des gueux, des souffrances, de l’enfance volée, de l’Egypte écartelée mais non pas à genoux et, surtout, toujours avec l'amour et le sourire même lorsqu'ils ont été mis à mal... Entre « Bahia » et un clin d’œil avec l’une de ses chansons préférées « Non, je ne regrette rien » qu’elle dira lui ressembler et interprètera en français, entraînant son petit public dans les refrains, Azza Balbaa a fait venir Masr (Egypte) sur les rives non plus du Nil mais de la Seine.
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