Auteur de l’émotion, plus que de narrer
une histoire, il me fallait chercher ce qui se dessinait derrière le nom de Tarazi qui
était plus qu’un simple label de magasins, d’hôtellerie ou de meubles précieux.
Non pas que je ne rende pas à César ce qui appartient à César. Si je me sens
émue devant l’architecture de l’immeuble de La Samaritaine dont le fer forgé
ouvragé me rapproche de mes souvenirs d’enfance lorsque je passe devant son
jumeau colonial, l’actuel Musée d’Art Moderne d’Alger, tout de blanc vêtu et
jusqu’à ses magnifiques boiseries vulgairement passées au blanc et ses rampes d’escalier forgées, cachées, ce cheminement du passé m’a menée aussi à une histoire dont j’ai hâte
d’aller jusqu’au bout, en espérant la trouver au prochain Salon Livre de Paris.
Avec Vitrine de l'Orient, l'histoire de la Maison Tarazi, fondée en 1862, Beyrouth ouvre un volet de son
histoire citadine pour lutter contre la marée du mauvais goût et du
mercantilisme sans élégance. Une histoire qui me restitue un savoir-faire et
une intelligence qu’ailleurs l’on oublie également, et me transforme, moi, en
une toute petite chose du Maghreb, regardant son beau jouet brisé par l’inaptitude
à garder ce qui fut ses richesses et par la désolante progression d’un univers
qui avance, certes, mais qui avance mal... Ainsi que l'avait écrit un certain auteur, autant en emporte le vent...
F. C-A.
« Cet ouvrage restitue la saga
d’une famille qui a fait de l’Orient son fonds de commerce. Antiquaires,
éditeurs de cartes postales, ébénistes, hôteliers, les Tarazi ont été portés
tout à tour par l’engouement de l’Occident pour l’Orient, la mode des voyages
du début du XXe siècle, le développement de la photographie, l’essor
du tourisme et, enfin, la renaissance du Liban de l’après-guerre. Les
différentes facettes de leurs activités reflètent certains des plus beaux
épisodes de l’histoire du Moyen-Orient qu’il nous soit donné de contempler. »
(Éd. de la Revue Phénicienne)
Camille TARAZI est né à Beyrouth en
1974. Architecte de formation, il « intègre l’entreprise familiale spécialisée
dans la création et de l’exécution de boiseries et meubles orientaux en 1996.
Parallèlement à son activité, il se lance dans des recherches généalogiques
pour tenter de cerner les facettes des différents métiers exercés par ses aïeux
et qui avaient toujours l’Orient comme source d’inspiration. »
Vitrine de l’Orient a été co-écrit avec Tania Rayes Ingea-Rayès, elle-même
co-auteur avec Gabriel Rayès, du livre de photographies Le
centre-ville de mon père, également publié par les Éditions de la Revue
Phénicienne (voir notre article paru le 11 novembre 2011).
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