« Viva l’Algérie », une série algérienne. Lieux du déroulement de l’histoire : la Qasbah, Alger. En résumé, que raconte-t-elle? « Sous pression terroriste, deux femmes se réfugient dans un hôtel situé au centre d'Alger. Goucem, la fille âgée de 27 ans, s'est fabriqué une apparence de vie "normale" en travaillant pour un photographe. Elle partage par ailleurs sa vie entre un homme marié et généreux et des week-ends chauds en boîte de nuit. Devant la télévision, Papicha, la mère, vacille entre peur et nostalgie d'un passé heureux de danseuse de cabaret. »
Et là, nous sommes intrigués. D’abord, parce que les costumes mélangent, sans souci d'authenticité toutes les périodes, les tenues d’avant l’indépendance en 1962 avec le voile blanc – haïk – et sa voilette d’organza ; ensuite les vêtements « européens », puis les tenues traditionnelles algéroises d'origine turque et, enfin, le « voile islamique » qui sont pléthore aujourd'hui. Or, au sujet du haïk, s’il y a un tout petit, mais un tout petit bastion de restauration/revendication du haïk ou seulement porté (à la manière algéroise dans l’histoire) par quelques vieilles dames, ce haïk n’est pas pandémique. Seul l’habit de cette nouvelle génération de musulmans est présent, envahissant, inévitable. Quant aux tenues traditionnelles, elles ne sont visibles que lors des mariages ou fiançailles, la 'abaya, le foulard, les gandouras féminines de facture syrienne, le jean troué, les stilettos ou les ballerines en provenance également de Syrie ou de Turquie sont plus monnaie courante.
Ensuite, le dialogue lui-même est en-deçà de la réalité algérienne et l’humoriste Biyouna rend encore moins crédible cette réalité. Certes, la lenteur administrative, les appels à la prière ou en fond sonore des lectures coraniques tentent d’asseoir l’intrigue dans l’Algérie d’aujourd’hui. Mais l’on n’est pas convaincus, l’on demeure comme éberlués face à ce déroulement d’une histoire qui est sensé se passer dans une période tragique.
L’histoire se divise en plusieurs parties. Au lecteur de voir, mais encore plus aux Algériens, pour tenter de s’y retrouver. Une série financée par des partenaires algériens, français et belges...
Cette thématique qui aurait pu retracer le quotidien angoissé des Algériens durant le terrorisme, leurs émotions, n'est qu'une pâle parodie d'un destin tragique...
Voir aussi première partie :
http://www.dailymotion.com/video/x7h1wr_viva-l-algerie-partie-1-9_shortfilms
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