Le plongeur de Stéphane Larue, un roman qui nous vient du Québec, a été récompensé, ce samedi à, Paris, par le Prix Senghor du premier roman francophone et francophile.
Le prix Senghor a été créé, en 2006, par Dominique Loubao, fondatrice du salon littéraire La Plume noire. Dans ce roman écrit dans le pur français québécois, Stéphane Larue nous fait entrer dans le Montréal que ne connaît pas le touriste ordinaire, dans l'univers des bars et de la drogue, celui des accros au jeu comme le personnage qui narre son quotidien, le monde des employés de ces restaurants que n'oseraient pas fréquenter des personnes lambda. Ce roman peut sembler dur, excessif car l'auteur pose ses personnages dans ce qu'il y a du plus naturel réalisme. Il est un véritable coup de pied dans la fourmilière de toutes les catégories de romans d'aujourd'hui, il prend aux tripes et il faut s'accrocher - plus de 500 pages -. Il est dans la lignée, pour nous du moins, d'un Jack London, d'un George Orwell qui nous a donné, dans les années 20, son récit Dans la dèche à Paris et à Londres. Ici aussi, le narrateur - le plongeur - parle d'un Montréal avec la gouaille pleine de vigueur du français québécois nous obligeant à nous pencher non seulement sur son histoire mais, aussi, à chercher à en connaître un peu plus sur ce Montréal où la misère et la canaille sont peintes, somptueuses, pleines de vie et - oui, disons-le - avec cette pudeur abrupte qui ne dit pas son nom mais pousse notre curiosité à aller jusqu'au bout du récit !
Aux éditions Le Quartanier
Site : https://www.lequartanier.com/
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