jeudi 2 janvier 2014

Le Mot de la Rédaction : 2014 est là !



Chers lecteurs,
On peut dire, voire affirmer, que l'année précédente n'a guère été une année propice aux bons évènements, du moins pour une majorité d'entre les peuples.
Espérons, espérons ! Cela ne coûte rien, dit-on le plus souvent. 
Arabian People, Maghrebian World vous présente ses voeux les plus sincères ; notre Rédaction continuera de vous donner autant d'espérance que possible, une toute petite oasis où vous pourrez venir et vous dire : nous faisons de notre mieux, les artistes, les romanciers, les poètes, les musiciens, les chanteurs, les sculpteurs, les peintres...
Bonne année 2014 !
F. C-A.

lundi 9 décembre 2013

Le mot de la Rédaction : 2013 n'est pas notre année


Cette année n'aura pas été dans le karma d'Arabian People,
Maghrebian World.
Pourtant, la "culture" est là. Encore faut-il savoir ce qu'on entend par culture.
Alors ? Défaitisme ? Peut-être. Désintérêt ? Surtout pas. Cependant, la Rédaction regarde les événements se dérouler à une vitesse effrayante et, malgré une réelle passion pour le monde culturel, elle se croise les doigts.
Dans les arcanes culturelles, il est des évidences qui bousculent son image d'Epinal car il y avait jusque-là, une certaine espérance : la culture était celle qui pouvait encore nous mettre la tête hors de l'eau.
Arabian People, Maghrebian World avait été créé dans cette vision d'un monde à protéger via la littérature et les créations artistiques. L'on avait - tiens, nous parlons déjà au passé !- encore l'envie de promouvoir ce qui se faisait dans le Maghreb, dans le Proche-Orient arabe et puis, finalement, dans le monde tout court.

Une année 2013 qui n'a suscité ni l'intérêt des lecteurs (17 abonnés et  plus de 27 000 visiteurs à peine au bout de plus de trois ans d'existence), ni celles des maisons d'édition ou d'écrivains et artistes - zéro abonné, avec une petite mention de temps à autre qui fait, d'ailleurs, partie du passé parce qu'il est peut-être plus gratifiant de citer les articles de journaux que ceux d'un modeste blog dont on ne peut dire qu'il manque de conviction. Par gratitude, n'oublions pas les personnes qui le suivent sur Twitter. Quant à Facebook, bah...

Peut-être est-ce dû à la politique rédactionnelle... Va savoir ! Mais l'on n'est pas fermé à toute suggestion, pour peu qu'elle aille dans le sens du blog-magazine.

La Rédaction se donne encore une année afin de voir où va Arabian People, Maghrebian World.
Après ? Nous verrons.
F. C-A.

vendredi 6 décembre 2013

Le mot de la Rédaction : Nelson Mandela, le chemin de la liberté



Et si un Nelson Mandela se cachait derrière chacun d'entre nous ? Et si son destin révélait un même destin en chacun d'entre nous ?

Que serions-nous aujourd'hui ? Quel chemin aurions-nous pris ? Celui de la liberté ou de l'aphasie dans laquelle nos vies plongent en ces instants, n'engendrant qu'actions sans destinée profonde, sans culture, sans libération de l'esprit, de la pensée et du corps? De soi.

Nelson Rolihlahla Mandela n'est pas seulement un héros et un héraut. Il est ce que nous devrions tous être. Mais la montagne est difficile d'accès car, il l'a dit, le courage n'est pas de ne pas avoir peur, il est de vaincre sa peur.
Nous avons peur de ce que nous sommes : muets. Nous avons peur de ce que les autres voient en nous : notre silence qui pourrait devenir parole vivante, qui pourrait devenir écrit pérenne.

Sa modeste personne nous dirait, en ces moments de sa disparition : j'ai fait ce qui devait être fait. Nelson Rolihlahla Mandela a fait ce qui devait être fait.
Merci, Madiba.
F. C-A.

Un long chemin vers la liberté (Le Livre de Poche)
"En plus de la vie, d'une forte constitution, et d'un lien immuable à la famille royale des Thembus, la seule chose que m'a donnée mon père à la naissance a été un nom, Rolihlahla. En xhosa, Rolihlahla signifie littéralement "tirer la branche d'un arbre", mais dans la langue courante, sa signification plus précise est "celui qui crée des problèmes". Je ne crois pas que les noms déterminent la destinée ni que mon père ait deviné mon avenir d'une façon ou d'une autre, mais plus tard, des amis et des parents attribueront en plaisantant à mon nom de naissance les nombreuses tempêtes que j'ai déclenchées et endurées. On ne m'a donné mon prénom anglais ou chrétien plus connu qu'au premier jour d'école,..."

vendredi 29 novembre 2013

Fondation Zinsou : un musée africain



"Hommes debout" de Bruce Clarke
(Photo Fondation Zinsou.
Rep. Interdite)
Quand la culture devient la route de la déliquescence, ou de l’utilitaire, ou du mercantilisme mais surtout, et surtout, jetée dans les annales du Vide … « Hommes debout », du plasticien Bruce Clarke, détruite en janvier 2013 sur ordre ministériel. Cette oeuvre était une initiative de la Fondation Zinsou, musée à Cotonou.
Tout ne part que d’un rien ne tenant compte ni de l’esprit créatif, ni du droit aux hommes d’exister autrement que par le boire et le manger… et que tout est simplement affaire de sentiments subjectifs ou volonté de fermer la porte au droit à la culture.
Un musée africain, au coeur de Cotonou, est l'un de ces hommes debout qui dit le désir de tout être vivant d'avoir droit à la culture et que tout n'est pas déliquescence.
Le Bénin, l’Afrique depuis le nord jusqu’au sud, continuent d’écrire leur Histoire. Au-delà de toute existence éphémère, au-delà de tous les appétits.

A la rencontre d'un musée africain entré dans la défense de la culture :

mercredi 30 octobre 2013

Beyrouth à l'heure du Salon du livre francophone


Beyrouth... qui a dit que l'instant n'est pas à la lecture ? Quand des vents contraires soufflent sur tes regards et plongent ta chevelure d'algues dans une mer qui ne connaît que des remous obscurs ?
Semble dépérir et mourir la pensée, plus près est-elle cette rive, déchirée mille fois, trahie mille fois, comme le Phénix (re)naissant de ses cendres. 

Rien n'arrête la fontaine des mots car ils sont, pour elle, l'offrande nécessaire à son jaillissement impétueux, seule fenêtre possible pour l'envol quand tout la retient d'entre les griffes de ces orages malsains qui la secouent en chaque heure.

Quand tout paraît amenuisé jusqu'à devenir peau de chagrin, les "tisserands" du livre gravent leurs soubresauts à la pointe de leurs rêves comme pour braver les esprits acharnés à détruire...

Salon du livre francophone de Beyrouth
Du 1er au 10 novembre 2013

lundi 30 septembre 2013

Automne parisien : danser avec Mamela Nyamza et Latifa Laâbissi


Pour cette saison 2013 du Festival d'automne de Paris, la danse et encore la danse, au rythme de l’Afrique du Sud, avec Mamela Nyamza et, aussi, avec Latifa Laâbissi.

La première nous est une lumière de l'Afrique du Sud, elle est tout en grâce suave, elle est histoire, elle entraîne avec elle les Kids de Soweto's Finest dans cette histoire si douloureuse, de cette terre attachante où résonne encore la voix de l'empereur Chaka. Elle ouvre la fenêtre sur la danse urbaine et nous dit l'histoire de son pays, au rythme d'histoires de rebelles, de la figure de Nelson Mandela et de tous les courages. 

La seconde est une touche à tout : conception, interprétation, costumes. Elle est esthétique mais aussi langage des époques, des genres, des histoires. Elle est tout en un.  Son spectacle Adieu et merci est un phénomène de contorsions anachroniques sur une scène blanche où les projecteurs la suivent comme une ombre.
Chorégraphe complexe, elle est dans la singularité la plus totale comme on l’a vu avec son spectacle I love like animals (2002). Elle est dans le réalisme jusqu’au bout à tel point que l’on se demande où commence l’art, où explose l’originalité...

Mamela Nyamza 
Jusqu’au 16 octobre 2013
Musée du quai Branly
Latifa Laâbissi
Centre Georges Pompidou
20 au 22 novembre 2013

jeudi 29 août 2013

Le Mot de la Rédaction : de l'engagement

Que sont les mots ? Que sont-ils pour un écrivain, un poète ? Sont-ils pur esprit ou invitent-ils à l'engagement ? L'engagement dans la connaissance, l'engagement dans le politique et l'engagement dans l'histoire.
Sartre invite à la réflexion dans son livre Les mots, lui qui fut dans l'engagement de bout en bout de l'intellectuel. Suivi en cela par un Henri Barbusse, un Romain Rolland et plus près de notre partie géographique, un Kateb Yacine.
Chez nous, l'écrivain ne saurait se libérer de ce carcan. Comme s'il n'avait d'autre choix. Sinon celui du désengagement vis-à-vis de la culture qui l'a produit, le politique qui l'a fait s'élever ou s'enfuir vers des cieux où l'écriture n'a de véracité que celle d'exister.
Aujourd'hui et souvent parce que l'écrivain se conjugue en prix littéraires, en droits d'auteur, en célébrité, son engagement en tant qu'auteur du Monde arabe et du Maghreb n'a d'existence que parce que la situation présente en ces régions l'exige alors qu'il se veut simplement auteur.
Cependant, il sacrifie à la mode : l'engagement n'est pas une foi, il est social. Sans plus.
A méditer. 
F. C.-A.
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