vendredi 17 septembre 2010

Hommage au barde Mohand U M'hand au Centre culturel algérien de Paris

Si Mohand U M’hand (U Mḥend n At Ḥmaduc) est, à l’heure d’aujourd’hui, le barde chéri par une multiplicité de personnes, d'artistes et d'écrivains en Algérie. Chantre de la liberté, de la fierté, de l’amour, il aura assisté à la destruction à Icheraiouen (Chéraïouia), son village qui deviendra sous l’occupation française Fort National puis, à l’indépendance algérienne, Larbaa Nath Irathen. Son père tué et son oncle paternel déporté avec beaucoup de Kabyles vers la Nouvelle-Calédonie, le poète prendra le chemin d’un long exil, portant à bout de bras le chagrin de la terre perdue, de ses espérances avortées et le destin ensanglanté de son peuple, avant de disparaître à l’âge de 63 ans.
Cent ans après sa disparition, il continue d’être au cœur de tous les exilés, lesquels retrouvent en sa poésie nomade la parole qui les aide à porter leur propre exil et à ne pas en mourir à force de désespoir : ses « Isefra » (Poèmes) seront publiés à plusieurs reprises et l’on connaît la grande traduction qu’en a faite l’écrivain Mouloud Mammeri en 1969. Depuis, de nombreux hommages lui ont été rendus comme son histoire en un film, « L’Insoumis » de Yazid Khodja ... mais les commémorations de Si Mohand U M’hand ne s’arrêteront pas en si bon chemin car il est de ceux dont l’étoffe est faite d’airain malgré la vanité de notre existence ici-bas ...

Temmut ta3zizt ur nemmzir
Lmut a tettextir
Rebbi iteddu deg nneqma
Ay akal ur t-et&eyir
Mm la3yun n ttir Ta3fumt-as a lmuluka
D azawali wer t-tehqir
D yelli-s n'lxir Mehrumet si lgâhennama
Cahh ! aray eccahh !
(La mort choisit / Dieu se mettant contre / Ma raison m'a abandonné / Je suis le fils dépravé. / Il faut donc me résigner / Puisque le lâche se fait craindre / Tant pis ! Ô mon âme, tant pis !)
Le chantre de la poésie kabyle sera à l’honneur, le 29 septembre prochain, au Centre culturel algérien à Paris.
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