lundi 7 décembre 2015

Brecht : Les fusils de la mère Carrar



Les fusils de la mère Carrar, la pièce de Bertolt Brecht toute en densité, décor sombre éclairé par des lanternes qui vous fait réaliser que vous êtes en temps de guerre contre les "Généraux" sur fond de guerre civile espagnole. La mère Carrar pleine de force, l'oncle bien campé sur ses jambes et ses convictions, le jeune fils de Teresa Carrar qui veut brûler ses ailes au bruit des fusils de la rébellion. Thème d'actualité où les convictions de paix et de lutte se heurtent les unes aux autres.

Une mise en scène d'Antonio Diaz-Florian. Avec Antonio Diaz-Lorian, Emmanuel Georges, Graziella Lacagnina, Valérie Haltebourg, Tiphaine Sivade.

Jusqu'au 20 décembre 2015 seulement :
Du jeudi au samedi à 20h30
Et le samedi et dimanche à 16h

Tarifs :
15 € Tarif unique
12 € Tarif de groupe (à partir de 10 personnes)
10 € Tarif Réduit 3 (enfants -12 ans et groupes scolaires)

Réservations :
Par téléphone au 01 48 08 39 74
Ou sur le site du théâtre : www.epeedebois.com/billetterie-en-ligne

jeudi 26 novembre 2015

Clin d'oeil sur Safia Nolin, le Québec donne une voix



Safia Nolin, nous vient de son ancien village de Saint-Ferréol-Les-Neiges, comme une gentille reinette des neiges sagement imprégnée de nostalgie positive. Belle. Entre une Adèle et une Amy Winehouse, une chanteuse à thème, à la voix claire comme cette neige québécoise, Arabian People, Maghrebian World a eu son coup de cœur de cette fin d’année. Une voix qui nous vient du fin fond de l’espace sidéral, tombant par à gouttes, enfantine, justesse des tons et du rythme. Calmement. On l’écoute, yeux fermés, pour mieux absorber sa sonorité purifiée, de légères vibrations émotionnelles, une lente avancée dans le déroulement de la song. Demeurons attentifs à Safia Nolin, le Québec nous a donné une belle voix hors du clinquant de la scène à coups de dollars. De la folk aux accents rocks, au tintement d'un blues magique - mais oui !. Espérons-lui une belle carrière. Sans dents longues de producteurs.



lundi 16 novembre 2015

Le mot de la Rédaction : la culture, obsolète ?



Aujourd'hui, l'on est anesthésié, tétanisé face à ce qui se déroule dans la zone géographique du Maghreb et du Proche-Orient, événements qui ont leurs conséquences ailleurs. L'on est en droit de se poser cette question : la culture est-elle chose futile, superficielle, voire inutile lorsque des milliers de personnes luttent pour leur survie ou pour leur paix ?

Les purs diront que la culture est plus que jamais utile car elle est un barrage à la barbarie. Les pragmatiques assureront le contraire car elle doit passer au second plan face à l'instant présent. Les politiques hausseront les épaules car elle n'est pas au faîte de leurs préoccupations. Les groupes financiers soulèveront un sourcil ironique et vous diront : "La culture ? Qu'est-ce donc ? Une affaire d’hurluberlus qui croient encore au Père Noël !"
Aujourd'hui, la culture n'a plus de voix, elle n'est même plus un passe-temps, elle devient obsolète car les philanthropes pensent à préserver leurs deniers devant l'urgence, celle de protéger ceux-ci contre la dégradation des conditions économiques générée par la crise commencée, il y a quelques années.
Ne demeure que le rêve. Pour ne pas dire la chimère.
Alors, rêvons.
F. C.-A.

mardi 10 novembre 2015

L'autre LIVRE, le parcours du contre-diktat

Le salon international de l'autre LIVRE, plus communément appelé le salon des éditeurs indépendants, est ce qu'il est : ouvrir une fenêtre sur ces auteurs qui peinent face à la dure loi de l'édition. Ecrire est déjà un parcours du combattant mais quand il se heurte à un certain état d'esprit, cela devient un cheminement quasi "suicidaire" parce que l'auteur se profile sur ce qu'une maison d'édition penserait de son écriture, etc. 
D'aucuns contesteront cette affirmation mais soyons honnêtes : nous recherchons tous un éditeur qui a son label reconnu et installé sur la place du marché de l'édition.
Quoi qu'il en soit, "l'autre livre" est soumis également à ce diktat, il serait aberrant de dire le contraire, tout aussi honorable que soit l'action de l'association à l'origine du salon, il y a treize ans de cela.
Arabian People, Maghrebian World se refuse, cependant, à enfoncer le clou plus que nécessaire. Le lecteur doit se faire sa propre opinion. C'est de lui que dépend la survie d'un tel événement.
F. C.-A.

jeudi 22 octobre 2015

Montréal : 16e festival du monde arabe


Sur fond de couleurs automnales flamboyantes, dans le Montréal de Jeanne Mance et Paul de Chomedey, la musique, les vocalises, les conférences et le cinéma saluent la 16e édition du Festival du monde arabe dont nous avons retenu quelques dates...

Miriam Khalil dans le rôle d'Elvira,
Don Giovanni
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MUSIQUE & CHANT

Empreinte des influences de son Liban natal, Miriam Khalil,
soprano libano-canadienne, interprète des chants traditionnels arabes, accompagnée du pianiste Julien LeBlanc, soliste et chambriste. Une programmation sur formation classique et répertoire oriental…

Le 01/11/2015 à 20h00 / 8:00 pm
Salle Claude-Léveillée, Place des Arts - 175, rue Sainte-Catherine Ouest
Réservation : 514 842-2112


Chanteuse et oudiste d’origine libanaise, Lamia Yared est la fondatrice de l’ensemble Zaman composé de Nizar Tabcharani au qanun, Nathaniel Huard au riqq et bendir et Nicolas Royer Artuso au violon.
Improvisations instrumentales et Muwashahat, sur le thème de l’amour courtois, l’ensemble Zaman vous plonge au cœur d’une époque révolue, mais toujours vivante, des vieux souks d’Alep et du Caire jusqu’aux jardins de l’Alhambra, sur impressions ottomanes...
Le 03/11/2015 à 20h00 / 8:00 pm
Salle Claude-Léveillée, Place des Arts - 175, rue Sainte-Catherine Ouest
Réservation : 514 842-2112


CINÉMA

GHADI d’Amin Dora

Avec Georges Khabbaz (Liban, Qatar, 2014 – arabe, VOSTA)
Leba, professeur de musique, épouse son amour d’enfance Lara et s’installe avec elle dans un des quartiers populaires d’un village libanais traditionnel situé en bord de mer. Famille, voisins et amis sont déçus : Leba n’a pas de fils. Après avoir donné naissance à deux filles, Lara est enfin enceinte d’un garçon ! Les examens médicaux prénatals confirment au couple tourmenté que la mère attend un enfant à besoins spécifiques. Le petit Ghadi sera-t-il un poids pour sa famille ou, au contraire, apportera-t-il joie et bonheur à son foyer ? Des phénomènes étranges vont se manifester au sein du petit village et changer la vie et les croyances des habitants.
Prix du public – Festival International du Film Mannheim-Heidelberg 2014
KNN Award (prix du public) – Festival international du film de Busan 2014
Prix du public – Arabian Sights Film Festival de Washington 2014
Murex d’Or du meilleur film et du meilleur acteur (Georges Khabbaz) – Murex d’Or 2014
Meilleur film et meilleur acteur (Georges Khabbaz) – La nuit des Mabrouk 2014

Le 31/10/2015 à 19h00 / 7:00 pm

Cinéma du parc – 3575, avenue du Parc, Montréal



I AM NOJOOM, AGE 10 AND DIVORCED, de Khadija Al-Salami
(France, Yemen, EAU, 2015 – arabe, VOSTA)
Une petite fille de dix ans entre dans une salle de tribunal, regarde le juge droit dans les yeux et lui dit “je veux divorcer”. Elle s’appelle Nojoom, elle a été mariée de force à un homme qui a 20 ans de plus qu’elle, et elle s’est échappée. Mais au Yémen, il n’y a pas d’âge légal pour se marier. De la réalisatrice Khadija Al Salami, elle-même ayant connu le même parcours.
Prix de la meilleure fiction – Festival International du Film de Dubaï 2014.

Le 01/11/2015 à 17h00 / 5:00 pm

Ancien cinéma ONF - 1564, rue St-Denis, Montréal



SALON DE LA CULTURE

Conférence : "Soufis, humanistes en danger ?"
Avec la participation d'Omar Koné, directeur du Centre soufi de Montréal, Rachad Antonius, professeur à UQAM, et Karim Ben Driss, professeur. Modérateur : Mouloud Belabdi.

Le 02/11/2015 à 18h00 / 6:00 pm - Entrée libre

Salle Claude-Léveillée, Place des Arts - 175, rue Sainte-Catherine Ouest



  

jeudi 8 octobre 2015

Une histoire algérienne : les harkis restés en Algérie




J’ai été élevée dans l’idée que ces hommes, dénommés « harkis », avaient trahi leur pays. Pis, avaient participé aux côtés de la soldatesque française à des opérations de la honte : exactions, viols, tortures, terre brûlée. Les films traçant la guerre d’indépendance, les pièces de théâtre et les romans, la rencontre d’un ou de deux harkis en France m’avaient confortée dans cette idée.
Les ans ont passé, mon regard a changé car pour pouvoir fustiger ces « harkis », encore fallait-il écouter tous les sons de cloche. Bien sûr, ma conviction demeure, elle est la même mais la sagesse venant, en recherchant une vérité, je me suis dit que cette vérité pouvait déterrer des faits pas très beaux, y compris du côté de ceux qui s’étaient investis de la parole sacrée de l’indépendance. Les héros sont morts, les traîtres sont classifiés des deux côtés de la Méditerranée, recevant le poids d’une histoire où il est, à présent, nécessaire de les entendre – sans pour autant justifier leur rôle durant ces années de guerre coloniale et algérienne.
Aussi m’est-il paru objectif de parler ici, de l’ouvrage de Pierre Daum, Le dernier tabou ou les témoignages de harkis demeurés en Algérie après l’indépendance. Est-ce à dire que les moutons noirs n’étaient pas si noirs que cela pour les avoir acceptés dans une Algérie qui continue de brandir le spectre de la trahison de certains des siens ?
Pierre Daum ouvre les pages sur deux ans de témoignages – en Algérie – d’anciens soldats de l’armée française régulière, de civils pro-Français et de ceux qui furent recrutés en tant que supplétifs. Allons à la rencontre de ces témoins, de ces « harkis » qui nous racontent ce qui fut à l’origine de leur engagement et comment vivent-ils dans l’Algérie qui semble tout de même leur avoir pardonné – du moins ceux qui ont été autorisés à y rester ou à revenir comme ce fut le cas de certains.

F. C.-A.



Aux éditions Actes Sud

dimanche 27 septembre 2015

Rana Raouda, le "blue" libanais...




Rana Raouda nous attend avec une exposition « Liban » que l’on a hâte de voir ! Longuement mûrie – car l’artiste ne prolifère que dans la double créativité de l’émotion et de la technicité, nous dirions presque ‘à pas de velours’ –, gageons que cette nouvelle manière de (re)dire le Liban est un ciel ouvert même lorsqu’il est emprisonné dans un tableau, un pays se portant en soi, pareil à une valise des secrets explosant dans un camaïeu de couleurs hypocoristiques, une sensitive palette qui s’exprime avec réserve. 


Cela dit, notre coup de cœur dans tout ce que Rana Raouda a peint jusqu’ici, demeure la « Cité des Anges », un merveilleux acrylique qui se fait oublier tant les nuances blues vous invitent à entrer dans la toile et, ainsi, marcher dans les méandres de la Cité...


Galerie ArtLoft
Atelier-Galerie
Rue des Fossés 41
CP 101 - 1110 MORGES (Suisse)
Tél. : +41 79 604 96 02

Site : www.artloft-galerie.ch

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